Séniors filles 1 : « Tirer les leçons de la saison et rebondir, en Prénat’ si tout va bien »

Après une saison de Régionale 2 féminine spéciale, le Saint Gély Basketball prépare l’exercice suivant, probablement au niveau supérieur, la Prénationale féminine (PNF). Aux côtés de David Garcia (coach de l’équipe 1 depuis 2008) dans le staff, Gabriel Pantel-Jouve a tenté d’apporter une touche complémentaire. Il revient sur cette saison 2018/19 et nous parle de la suite.

Quel bilan tirer de cette saison, terminée à la quatrième place de Régionale 2 Féminine (RF2) ?

Cela a été une saison décousue. Pas moins de quatre équipes ont déclaré forfait avant ou au début de la saison : Coursan, Castelnau, Uzès puis Narbonne 2. Il ne restait donc que 8 équipes dans le championnat, qui était déjà réalisé (et donc plus modifiable), pour 14 matchs seulement. On a eu de longues semaines sans jouer. Nous avons donc manqué de rythme de compétition et surtout de jeu pour créer un collectif (on ne progresse jamais autant que sur les matchs). On a tenté de s’adapter avec de nombreuses oppositions, notamment contre le BLMA (PNF), mais ça n’a pas suffit.

On a fait une préparation assez intense (trois entraînements par semaine en août, plusieurs matchs de préparation) et on est arrivé en forme dans la saison, avec un état d’esprit déterminé. On a bien commencé (3 victoires sur les 4 premiers matchs) puis on a eu une pause de 6 semaines et on a perdu de peu à Canet qui sortait de week-ends avec match. Cela s’est retrouvé le 27 janvier contre Croix d’Argent après de nouveau 6 semaines de break, contre une équipe qui en était à son troisième match en deux semaines. Cela résume la saison, difficile à gérer étant donné le calendrier, surtout que l’implication et l’intensité ne sont pas la même sans la stimulation de la compétition.

On finit toutefois dans la première partie du tableau, quatrième avec devant nous Perpignan, la meilleure équipe de la région qui n’avait rien à faire là (rétrogradée de Nationale 1 pour raisons financières), Sauvian qui a un excellent collectif et un état d’esprit de guerrières et Canet. Sauvian et Canet, on perd d’une possession sur le match retour. Ça se joue d’un rien, on est là et ça aurait pu basculer de notre côté. Le fait de se retrouver à 8 fait que les équipes étaient très proches. Le niveau était dense, toutes les équipes étaient cohérentes. D’ailleurs on a vu qu’en Coupe plusieurs équipes de RF2 ont battu des équipes de prénationale, à commencer par Sauvian qui a sorti Mauguio, le champion et promu en NF3.

Enfin, on a manqué d’expérience sur plusieurs plans. On a intégré beaucoup de jeunes joueuses talentueuses et quant à moi c’était ma première saison de coaching en sénior. Le jeu proposé était trop fermé et pas assez adapté au groupe ni au volume d’entraînement. Je pense qu’on a tous appris de celle-ci et qu’on va s’adapter.

Pour la saison 2019/20, l’équipe devrait monter en Prénationale (PNF/RF1). Comment se fait-il ?

Le basket-ball en Languedoc-Roussillon est ce qu’il est, avec une faible proportion de licenciées féminines (28%). On l’a dit plus haut, il y a eu beaucoup de forfaits cette saison. En Prénationale, il n’y avait que 7 équipes (Mauguio, BLMA, Nîmes, ASPTT, Narbonne, Alès et Béziers), en RF2 nous étions 8. La ligue Occitanie doit uniformisée ses championnats et par conséquent la Prénationale va passer à 10 équipes. Mauguio monte en NF3, Perpignan et Sauvian en PNF. Il reste deux places, pour des clubs de RF2 choisis sur dossier. Si cela avait été sportivement, nous serions dans ces deux-là. Autrement, nous avons tout ce qu’il faut : une filière féminine complète, de U9 à U18, de la formation de qualité avec des joueuses en sélection départementale et régionale, l’appareillage des 24 secondes puisque nos séniors 1 masculines évoluent en prénationale masculine. On est confiant, on va envoyer notre dossier cette semaine et on aura la réponse définitive le 14 juin.

Vous êtes en pleine préparation de la saison 2019/20. Comment procédez-vous ?

Tout d’abord, comme dit plus haut, il n’y a pas de grande différence entre la PNF et RF2 version 2018/19. Je suis persuadé que nous y aurons notre place et que la saison sera plus facile à gérer avec un vrai championnat et l’objectif de progresser semaine après semaine en se focalisant sur le match à venir et pas un objectif final.

On a des joueuses impliquées, dans la vie du club comme dans l’équipe, et on est tous frustré de cette saison 2018/19 où on n’a pas pu exprimer nos savoir-faire.

Pour le groupe, on fait les choses dans l’ordre. On a annoncé le fait qu’on monterait en RF1 sans doute, on a tiré le bilan collectivement et fait les entretiens individuels, même s’il en reste à faire. On a une équipe 2 qui se veut être une réserve solide. Certaines vont se tourner vers ce projet-là. On garde un noyau de 7/8 joueuses auquel on on est en train d’ajouter des joueuses de l’extérieur. On est en discussion avec 4/5 joueuses et on veut vite avancer, sans se précipiter, pour consolider le groupe, notamment à l’arrière et à l’intérieur. Nous avons la chance d’être à 5 minutes de Montpellier. On aura aussi des partenaires d’entraînement (probablement des joueuses potentielles, formées au club) qui nous permettrons de toujours nous entraîner à 12 environ, un bon chiffre.

Le projet du secteur sénior féminin se veut à l’image de l’équipe, cohérent, avec une augmentation du niveau général pas à pas. L’équipe est bien suivie, on va mettre en place une préparation physique où les individus devront faire preuve d’autonomie pour arriver en forme. Car à ce niveau, ce qui fait la différence c’est ça : le niveau de forme. Ensuite, on va construire le projet de jeu au fur et à mesure que va se dessiner le groupe. J’ai déjà de bonnes idées, avec l’expérience de cette saison passée, mais comme dit plus haut il faudra qu’il soit adapté aux joueuses et non pas que les joueuses s’adaptent au projet.

Bref c’est du travail mais il en faut pour vivre une belle saison et de bons moments. On n’est qu’en régionale mais ça ne veut pas dire qu’on ne peut pas essayer de faire les choses bien.


David Garcia continue de s’occuper du groupe sénior féminin du club, comme depuis le milieu des années 2000